Le fameux "Amen Corner"
Vous en aviez rêvé et aujourd'hui c'est bon !
Un "aller" très performant vous met sur un petit nuage, le trou n°11 et le 12 confirment: vous allez baisser votre index de 2 ou 3 points et avoir votre quart d'heure de gloire au club-house...
Et puis...Pour le trou n°13: "Aïe"; le 14 "aïe aïe"; le 15 "aïe aïe aïe"... Le rêve devient cauchemard. Le moral au fond du sac, vous terminez le parcours cahin-caha.
Fin de l'histoire et bienvenue dans le grand club des victimes de "l'Amen Corner".
D'où vient cette expression "Amen Corner"?
Le journaliste Herbert Warren Wind paru en 1958 dans le 'Sports Illustrated", un article concernant les trou n°11, 12 et 13 du parcours d'Augusta, secteur du parcours où des faits décisifs s’étaient produits cette année-là, il utilise alors l'expression "Amen Corner" en s'inspirant du nom d’un vieux morceau de jazz « Shouting at Amen Corner » créé par un groupe sous la direction de Milton Mezzrow.
Tous les parcours ont un ou deux trous difficiles mais on peut s'en remettre. Là il s'agit d'une enfilade de trous, en général sur le retour, destinés à vous "casser" dans votre rythme, votre technique et surtout votre moral.
Les architectes des grands parcours de compétition y ont recours sans modération, mais Jack Nicklaus, "l'ours blond", dont on connaît l'amour de la difficulté et du défi, en a fait sa marque de fabrique: sur les parcours qu'il a dessinés on ne parle plus "d'Amen Corner" mais de "Bear's Trap" ( le piège de l'ours ).
Alors ne vendez pas la peau du parcours avant de l'avoir tué, et gardez le moral !